BIO

 

Bernard Sallé est né en 1951 dans une famille bourgeoise berrichonne, à Issoudun, Indre, France. La prospérité familiale venait des deux grands-pères après la Grande Guerre, l’un pharmacien, l’autre agriculteur, puis exploitant de salles de cinéma. Ce dernier, surtout, autodidacte, inventif, curieux de tout, sera d’une grande influence sur Bernard Sallé. Les branches familiales, auparavant, étaient faites de petits métayers, laboureurs, ouvriers agricoles, artisans, lingères, couturières, vendeuses, toujours dans le centre du Berry. Une arrière-grand-mère était institutrice.

 

Bernard Sallé 11 ans©

 

Bernard Sallé est envoyé en pension à l’age de 11 ans, et il y restera sept années dans une ambiance quasi-carcérale. Il se réfugie dans la lecture.

Après son bac, il poursuit à Paris des études littéraires, tout en complétant par des boulots de toutes sortes son maigre argent de poche. Il réussit cependant le concours de l’Institut des Hautes Etudes Cinématographique (IDHEC), y passe deux années puis travaille comme monteur à l’ORTF. Il effectue ensuite un service militaire comme coopérant à l’Ambassade de France de Moscou (responsable de la Cinémathèque). Il avait déjà bourlingué auparavant, effectué un séjour au Dahomey en 1973, et Moscou devient un nouveau point de départ pour diverses destinations en URSS et au Moyen-orient, qu’il complète en 1975 par un voyage dans la Chine de Mao, seul, empruntant le Transsibérien sur les traces de Blaise Cendrars.

Journaliste pigiste, photographe d’agence, il multiplie dans les années suivantes les voyages, les reportages, puis rédige des ouvrages encyclopédiques pour de grands éditeurs et met en scène ses propres pièces. Il dirige différents cours de théâtre de 1976 à 1993. Entre 1987 et 1994, il traduit l’œuvre complète de l’humoriste Ambrose Bierce, qu’il fait pleinement connaître en France.

 

Bernard Sallé 1985©

 

Revenu en Afrique pour l’écriture d’un scénario de BD, il s'y installe, mais il est surpris par la guerre civile au Congo, se retrouve réfugié en France avec deux jeunes enfants, après avoir tout perdu, revient tout de même à Brazzaville comme Directeur-adjoint du Centre Culturel Français, subit les derniers soubresauts du conflit, perd des manuscrits. Il avait publié en 1997 chez Belfond un premier roman, Le Fétiche, mais il faudra plus de six ans avant qu’il ne reprenne la plume. Il entreprend une biographie de Savorgnan de Brazza, puis un monumental roman, Gulf, tout en renouant avec le cinéma à travers une série de courts-métrages. Il poursuit dès lors une œuvre romanesque originale, résidant le plus souvent au bord du grand fleuve africain, tout en menant différents projets architecturaux et sociaux, et en animant la compagnie théâtrale Le Rideau de Lianes.

 

Bernard Sallé 2020©

 

D'une culture générale vaste et pluridisciplinaire, Bernard Sallé a été reconnu en 2003 Expert Européen en Culture et Communication. Il reste partagé entre deux tendances apparemment contradictoires, d'une part l'aventure, la découverte, la curiosité des autres, le désir d'entreprendre, d'autre part la recherche, la connaissance, le travail patient dans les livres, les archives, les compilations de données, dans toutes le technologies modernes. D'où de nombreux métiers dans l'écriture, la communication et les arts.

 

 

 

Voir aussi dans FOCUS : 2 1957, photo de classe.